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ASSOCIATION CULTURELLE GUADELOUPEENNE DES AMIS DE L'INDE

Historique

Motivation

Avant propos

L’idée d’une Association de culture indienne est née de la volonté d’un certain nombre de guadeloupéens, de satisfaire la soif culturelle et également de combler un vide dans le domaine de la vie associative.

 

Nous pensons en effet qu’une meilleure intégration dans la société dans laquelle nous vivons passe par l’affirmation de notre identité culturelle.

Nous pensons également qu’il est de notre devoir de faire connaître notre précieux héritage culturel à travers les formes les plus varié

 

Enfin nous avons pensé que le temps était venu de créer une Association qui soit en outre un lieu de rencontres et de discussions pour les actions à mener dans le cadre du développement, de la promotion et de la sauvegarde de la culture indienne dans notre pays. 

 

Une Association ouverte à un très large public, indépendamment de ses origines, de ses opinions politiques ou religieuses qui s’intéressent d’une façon ou d’une autre à la culture indienne.

 

Nous pensons que les guerres et sentiments de haine entre les peuples, qui ont toujours été le fléau de l’humanité depuis les temps immémoriaux, ne peuvent s’estomper que par une connaissance mutuelle.

 

Au siècle de la télématique, il serait aberrant d’ignorer son voisin. C’est pourquoi, nous voulons à notre modeste dimension, contribuer à la compréhension et à l’amitié entre les peuples.

Création de l'Association

L’immigrant indien recruté dans plusieurs régions de l’Inde, dès son arrivée en Guadeloupe, a été réparti dans les régions cannières, et s’est trouvé confronté à des conditions de vie très difficiles de part sa religion, ses mœurs , sa langue, notamment. Il fallait suivre la religion du maître , le Catholicisme, puisque contrairement aux îles anglophones, les colonies françaises refusent le principe des identités communautaires, mettant  en pratique le processus de l’assimilation qui se traduit par :

 - Un seul peuple

- Une seule langue

Ce qui n’a pas rendu évidente l’adaptation à cette nouvelle société.

 

Un exemple parmi tant d’autres :

Une mise en garde (un siècle après l’arrivée des Indiens dans le pays)  à l’encontre de la religion indienne a été publiée dans la presse écrite (Journal Clarté), le 5 avril 1952 et rappelée le 22 février 1958, interdisant aux Indiens de se rassembler pour parler de leur religion qualifiée de7 sorcellerie.

Texte de la mise en garde    cliquez ici

 

 Dès 1854, la Guadeloupe terre d’accueil des Indiens, évolue déjà en une société multiraciale, multiculturelle.

 

 La Culture Guadeloupéenne se développe au fil des jours sous différents aspects dans les quatre coins du pays ; mais une facette (indienne) est méconnue, oubliée pour ne pas dire occultée, puisque les Indo-Guadeloupéens appelés communément «  les Indiens » ne sont pas encore bien acceptés.

 

 Durant plusieurs décennies, l’indien ne put honorer ses Dieux et se soumettre aux pratiques propres à sa culture que discrètement, et il arrive un moment où un besoin se fait sentir, de façon manifeste, de vivre un peu plus intensément la partie indienne du patrimoine culturel guadeloupéen.

Amis de l'Inde

C’est ainsi qu’en 1968,certaines bonnes volontés se réunissent à Capesterre Belle-Eau avec l’idée d’Association, mais malheureusement les participants se quittent dos à dos : les différentes analyses étant trop divergentes.

 

 En 1970, quasiment les mêmes personnes se rencontrent à nouveau à Moule et la discussion s’oriente vers la possibilité de création d’une mutuelle. Cette idée n’atteindra pas son but.

 

Après ces tentatives infructueuses, toujours ce même groupe, hétérogène idéologiquement, ne se disloque pas, persévère avec l’aide de certains indiens de l’Inde, et particulièrement d'un Pondichérrien (en Guadeloupe pour préparer son doctorat de 3ème cycle : Monsieur SINGARAVELOU). Ce groupe organise cette rencontre d’avril 1971, au cours de laquelle  M. SINGARAVELOU, dans une conférence débat, abordait l’histoire de la Colonie indienne en Guadeloupe.

 

 Cette réunion qui avait déplacé la grande foule peut être qualifiée d’historique. En effet, ce groupe organisateur, motivé plus que jamais à l’issue de cette rencontre, continue sur sa lancée et c’est l’Assemblée Générale Constitutive du 25 avril 1971.

 

 Ainsi l’AGAI (Association Guadeloupéenne des Amis de l’Inde) naissait avec objectifs : cliquez ici)

Les formalités administratives sont remplies et l’Association a été déclarée en Préfecture sous le n° 397, déclaration insérée au Journal Officiel du 7 Mai 1971.

 

Si un grand pas était fait sur le plan juridique, tout par contre restait à faire pour rendre l’Association fonctionnelle.

 

Comment y arriver ? Un Conseil d’Administration composé de 12 néophytes était élu pour animer une Association pas comme les autres, surtout quand la rumeur publique parlait déjà de mobilisation d’indiens, de transposition en Inde, voire de création de troisième force sur l’échiquier politico-racial, bref, tout ce qu’il fallait pour jeter le discrédit sur l’Association et décourager nos 12 néophytes. 

 

Cependant, ce Conseil d’Administration se mit à l’ouvrage en organisant un certain nombre de conférences, de rencontres etc. … à caractère essentiellement culturel, voulant contre vents et marées, faire fonctionner l’Association.

 

Mais hélas ce Conseil d’administration inexpérimenté ne disposant pas toujours d’une disponibilité suffisante, ne pouvait surmonter les difficultés et l’Association battait parfois de l’aile.

 

Cette situation allait en s’empirant, le problème idéologique était posé à nouveau et une Assemblée Générale Extraordinaire, en vue de modifier les statuts quand aux objectifs de l’Association s’est révélée inopérante. 16 membres sur 100 environs étaient présents le quorum n’était pas atteint, l’Assemblée n’a pu délibérer valablement.

 

Dès lors les réunions ne se faisaient plus ou quand elles se faisaient, l’absentéisme prédominait, bref, c’était la déroute.

 

Cette situation dura du 16 juin 1974 au 14 Décembre 1980, date à laquelle sous l’impulsion d’éléments extérieurs, l’Association réunissait en Assemblée Générale les Amis de l’Inde, adhérents ou non de l’Association.

 

De cette Assemblée se dégageait une volonté commune : reprendre les activités. Un Conseil d’Administration de 9 membres était mis en place.

 

 Sa mission :

 

     a)  Ouvrir une enquête sur les objectifs de l’Association.

b) Organiser le plus vite possible, une Assemblée Générale Extraordinaire pour compte rendu et mise en place du Conseil d’Administration définitif.

 

Cette Assemblée générale eu lieu le 15 avril 1981. Les statuts ont été quelque peu modifiés, ainsi que le titre de l’Association. L’Association Guadeloupéenne des Amis de l’Inde est devenue dorénavant :

« Association Culturelle Guadeloupéenne des Amis de l’Inde ».

 

Le Conseil d’Administration de 12 membres mis en place, fit la preuve de sa volonté d’insuffler à l’Association un rythme nouveau tant à l’extérieur qu’au sein même su conseil d’Administration.

 

Les activités reprirent et l'ACGAI refaisant surface de la belle manière réalisait lentement mais sûrement son programme d’activités.

 

Certes, elle s’est trouvée parfois confrontée à certains problèmes de société auxquels aucune organisation ou institution n’échappe.

 

Cependant on peut affirmer qu’elle œuvre en permanence pour la culture indienne en Guadeloupe et dans le bassin caribéen.

L’Association a une représentativité très importante dans la société guadeloupéenne et d’ailleurs. Elle joue le rôle de rassembleur, d’ou sa dénomination.

 

 « Un Ami de l’Inde » c’est toute personne, tout individu  indépendamment de ses origines, de  ses opinions politiques ou religieuses, qui s’intéresse d’une façon ou d’une autre, de près ou de loin,  à la culture indienne.

 

Il ne s’agit pas d’un rassemblement d’indiens, ce n’est pas se mettre en marge de la société, ce n’est pas une manière de faire bande à part, ce n’est pas du sectarisme , bien au contraire, cette Association est ouverte  à toute personne qui s’intéresse à la culture indienne.  C’est là le vrai rassemblement, et c’est ensemble  qu’on pourra faire avancer les choses. Et c’est ainsi, entre autres :

 

- Que l’Association draine des sympathisants de tous horizons lors de ses manifestations

-Que l’Association est sollicitée régulièrement de toutes parts par des personnes morales, physiques, des Collectivités, des Administrations, pour présenter des aspects de la culture indienne en Guadeloupe

 

Cela veut dire tout simplement qu’il y a une réelle prise en compte de la culture indienne dans le patrimoine culturel guadeloupéen.

 

 Et ce n’est pas un hasard si elle est considérée par l’opinion publique tant à l’intérieur qu’à l’extérieur comme une  « antenne  de référence » dans le domaine de l’indianité.

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